Séjour hiver en famille dans les Laurentides
- À partir de 1930 € /pers
- 9 jours et 7 nuits
Embarquez du 28 août au 13 septembre 2024 pour la traversée mythique du passage du Nord-Ouest durant l’été arctique.
Ce circuit a été élaboré par Emilien, conseiller expert Groenland. Inspirez-vous de ce programme pour co-construire votre itinéraire avec nos conseillers-experts et personnalisez votre voyage selon vos envies.
Arrivé par le vol privé depuis Paris. Accueil à l’aéroport puis départ en véhicule 4X4 à la rencontre des bœufs musqués sauvages, animaux très impressionnants qui peuvent peser jusqu’à 350 kg et dont le nom inuktitut signifie « à longue barbe ».
Votre première sensation tient à la pureté de l’air. Puis à sa fraîcheur, car la calotte de glace du Groenland est proche et son 1,8 million km² influe sur l’atmosphère.
En fin d’après-midi, transfert pour l’embarquement par zodiac à bord d’Exploris One au mouillage dans le fjord.
En début de soirée, Exploris One vire doucement sur son ancre dans le « grand fjord ». Il vous semble traverser un paysage désert quand soudain un bœuf musqué se montre dans le lointain et un lièvre arctique fuit à toutes oreilles entre les saules nains. Le Groenland se révélerait-il déjà plus inattendu que prévu ?
Ce village-île vous introduit mieux que tout autre au monde arctique – car vous êtes déjà au nord du cercle polaire.
À de telles latitudes, il vous faut changer de références : ici, un établissement de cent habitants est déjà une communauté importante. Une autre évidence nous saisit : ce pays adore les couleurs en pagaille. Grenat, vert d’eau, turquoise, rose : les maisons de bois n’excluent aucune teinte, l’église est rouge profond, le magasin général bleu roi. Le blanc semble réservé aux croix du cimetière… et aux lignes du terrain de football.
Vous êtes conviés à montrer notre talent, balle au pied. Sauf si un hélicoptère a besoin de la place pour livrer d’indispensables marchandises. Et que le match du siècle, Exploris-Itilleq, doit être remis.
La Terre de Baffin est votre premier contact avec l’Arctique canadien.
Vous faites votre entrée au Nunavut, territoire inuit canadien, via Qikiqtarjuak. C’est aussi le point d’accès parfait au parc national Auyuittuq. Son nom en inuktitut signifie « la terre qui ne fond jamais ». Cette vérité ancienne est désormais démentie par le retrait du glacier, 12 m par an en moyenne depuis 1988. Vous découvrez la conséquence de cette évolution sur le paysage : en fondant, le glacier dégage au milieu du fjord des îles jusque-là inconnues. Son front de plusieurs kilomètres reste majestueux : nous suivons des yeux l’amont de ce fleuve de glace sans en atteindre le terme. Si ce géant ploie face au changement de climat, quid d’éléments plus fragiles, dont nous sommes ?
Isabella Bay se trouve dans une réserve naturelle faunistique protégeant particulièrement les baleines boréales.
Vous pénétrez dans un immense parc marin (283 000 ha) où cette espèce se concentre en fin d’été. Plus de cent individus sont souvent visibles à la fois et vous êtes excités de pouvoir assister à leur réunion annuelle.
Les naturalistes de l’équipe d’expédition et les marins d’Exploris One ne savent plus quelle direction vous conseiller tant les mammifères pullulent. Tour à tour, vous tendez vos doigts vers les vagues avec pour refrain « Une autre, là !». Festin collectif pour elles, festival d’émotions pour notre groupe qui se soude à travers un tel partage. Vous en oubliez presque de guetter si un ours blanc ne se joindrait pas au show !
La beauté du Nunavut ne vous laisse aucun répit. Et vous en redemandez !
Bien qu’avides de spoter (« détecter » en vocabulaire de naturalistes – titre que nous acquérons au fil des jours) la tâche claire d’un ours polaire ou la dent d’un narval crevant l’eau du fjord, vous êtes détournés de cette mission par l’imposant univers de granit à la porte duquel vous frappez. Les falaises, tutoyant les 1 500 m, paradent le long du fjord telles une garde de chevaliers inaltérables. Un sommet arbore un profil de château inexpugnable, comme si une légende ancestrale s’était ici pétrifiée. Vous frémissez d’un intense bonheur d’explorateurs.
Vous mitraillez, à chaque surgissement d’une vallée, le glacier qui la comble ou qui, au contraire, commence à la déserter.
La cordillère arctique, qui court sur l’est de la Terre de Baffin, se creuse soudain, non pas d’un fjord, mais d’un détroit.
La proue d’Exploris One fend les eaux d’Eclipse Sound, et sur sa rive sud, vous apercevez les toits de Pond Inlet, un important établissement du Nunavut. Vous accédez au cœur de ce territoire autochtone : les terres alentour, y compris les 34 km² inhabités de l’île Curry, ont été rendues en gestion au peuple inuit en 1999. Vos experts en mammifères marins vous signalent des phoques annelés, longtemps la base alimentaire des communautés locales. Leur prédominance n’exclue pas une faune plus large – baleines, morses, guillemots ou lemmings… – dont vous savourez la variété admirable dans un environnement si rigoureux.
Vous vivez un moment historique : le détroit de Lancaster que vous empruntez est l’entrée du fameux passage du Nord-Ouest, que tant d’explorateurs ont ratée (tel Baffin), où d’autres se sont échoués (comme Parry).
Une conférence sur ces expéditions tragiques vous fait sentir notre chance de participer à la même aventure dans la sûreté d’Exploris One.
Vous remontez Adams Sound pour découvrir le village retiré d’Arctic Bay, dont le site est occupé sans discontinuer depuis 5 000 ans. Sa crique fort bien abritée nous indique la raison d’une telle implantation. Vous mesurez son isolement et le miracle de sa permanence en parcourant des yeux un horizon de hautes falaises brunes, tombant à pic ou s’émiettant jusqu’à la mer en éboulis titanesques.
Vous êtes loin de l’état d’âme évoqué par le nom de votre escale. Vous débarquez plutôt, sur cette « plage de la colère », nourris d’une intense envie d’archéologie. Vous recensez à chaque pas des pièces de métal provenant de HMS Fury, échoué là en 1824.
Les colossales chaînes de son ancre côtoient de nombreux cercles de tonneaux, car déséchouer un bateau consistait à le délester de tout le poids possible. Ces vivres abandonnés servaient alors à d’autres expéditions, les difficultés des uns menant au succès final de tous. Une telle solidarité nous ramène à l’esprit de groupe que le voyage forge peu à peu entre vous, passagers, experts et équipage. Il devient… furieusement clair qu’une belle découverte de l’Arctique nécessite un fort sens du collectif.
Collaboration est le maître-mot lors de votre incursion dans ce goulet, parfois large d’un seul petit kilomètre. Collaboration pleine et entière de notre commandant avec les officiers et l’appui technique d’Exploris One pour vous offrir cette délicate navigation.
Collaboration, voire fair play, puisque le détroit fut nommé par un navigateur écossais d’après son seul officier français alors qu’ils cherchaient ensemble un capitaine disparu anglais. Ici, les Européens virent et décrivirent leurs premiers igloos, si emblématiques de l’Arctique, sous le nom de snow cottages. Amusant, isn’t it ?
Certes, vous espérez de ce voyage votre lot de découvertes inattendues, mais de là changer de planète, il y a un pas ! Vous voilà pourtant en train de conquérir Mars. Ou ce qui y ressemble à bien des égards. Vous vous étonnez d’entendre que l’île Devon abrite un cratère météoritique où des astronautes testent des équipements prévus pour la planète rouge.
Vous évoluez en effet dans une ambiance désertique captivante, sur des sols marbrés par les effets du permafrost. Les naturalistes vous invitent, moqueurs, à retourner des pierres, sous lesquelles se développent des micro-organismes extrêmophiles, capables de survivre à des températures de -50°C, battant les pauvres Terriens que nous sommes à plate couture. -50°C ? Mais en hiver, alors ? Oui. Ouf !
Un désert naturel n’est pas exempt de majesté. Mais un lieu de vie déserté invite plutôt à la mélancolie. Vous contemplez le champ de ruines de Dundas avec un serrement de cœur tout en imaginant la vie austère qui s’y figea.
Cabanes de bois, cairns, cimetière : tout fait écho à la conférence sur la compagnie de la Baie d’Hudson donnée par nos experts historiens. Plus gros propriétaire foncier du pays au XIXe siècle, cette entreprise utilisa sans ménagement les Inuits, quitte à les déplacer, pour veiller sur ses droits. Sans leur en donner aucun. Vous comprenez d’autant mieux les revendications territoriales et sociales des peuples autochtones que l’escale à Dundas vous fait concrètement sentir le sort de quasi-esclaves qu’on leur réserva longtemps.
En retraversant la mer de Baffin, nous changeons de pays. Vous savez que les Inuits n’avaient, eux, pas de frontière ; une même culture baignait les deux rives de l’Arctique.
Les premiers êtres à s’établir à Savissivik vinrent sans doute du Canada actuel, ils firent souche car il y avait là des roches métallifères dont faire des outils plus efficaces pour maitriser l’environnement. Et quel environnement ! Pilotés d’une main sûre par les officiers d’Exploris One, vous circulez en zodiac dans les chenaux d’un « cimetière à icebergs ». Bloqués par la remontée des fonds, ceux-ci s’échouent, se brisent et s’étiolent avant de disparaître.
Ce monde figé, parsemé de crissements et de cris de mouettes, donne à notre retour au Groenland un air de festival de givre.
Tout au sud de la baie de Melville, ce village de quatre cents âmes est une opportunité unique pour nous familiariser avec la vie groenlandaise. Plus tôt qu’au Canada, le Danemark a aidé les Inuits groenlandais à préserver leur mode de vie traditionnel – la chasse au morse, au narval ou à l’ours perdure – sans renoncer aux apports de la modernité (internet, téléphone, héliport pour le ravitaillement).
Vous sillonnez les rues du village entre des maisons aux couleurs franches, construites hors sol pour échapper aux contraintes du gel. Sur un pas de porte, de grands sourires vous convient à un kaffemik, une pause-café où personne ne se préoccupe des barrières de la langue, où les sourires disent sans barguiner le plaisir réciproque de ces moments impromptus.
Derrière l’île Karrat, vous atteignez un carrefour où trois glaciers déversent leur glace. Le glacier Rink n’en relâche pas moins de 12 km3 par an. Étourdis par un tel chiffre, vous saisissez sa réalité en assistant aux chutes impressionnantes d’icebergs dans le fjord.
Les Inuits installés sur Karrat voyaient dériver ces géants, aussi fascinés que vous. Ils appartenaient au peuple de Thulé, établi vers 700, ancêtre des Groenlandais actuels. Une fois sur l’île, vous vous faites attentifs pour distinguer leurs sépultures des simples amas de rocs. Vous photographiez leurs maisons semi-enterrées, bâties de tourbe et de pierre. Un corridor y donnait accès sans dilapider la chaleur durement obtenue à l’intérieur et rudement combattue par l’univers gelé tout alentour.
Vous avez rendez-vous avec le « fjord des glaces » depuis le promontoire de Sermermiut. Votre balade – sur caillebottis pour préserver la toundra colorée de rose – vous éclaire, à travers quelques vestiges, sur les peuples inuits (Saqqaq, Dorset et Thulé) ayant vécu ici de 2000 av. J.-C. à 1850.
Dans la baie de Disko, des bateaux de bois vous embarquent vers le fjord couvert d’icebergs par l’avancée du glacier Sermeq Kujalleq. Parcourir lentement cet entrelacs de monuments scintillants est proprement féérique. Vous vous montrez humbles face à ces deux millions de tonnes de glace rejetés par jour ! Et que vous connaissiez sans le savoir, puisque, en 1912, l’un de ces monstres ayant dérivé depuis Ilulissat croisa le malheureux Titanic.
Une approche du Groenland ne serait pas complète sans la visite d’une de ses grandes villes. Sisimiut est la deuxième d’entre elles, juste après la capitale, Nuuk.
Vos déambulations vous replongent dans les aléas de la conquête du Groenland par les Danois, dès 1721. Venus convertir les Vikings au protestantisme, ils n’en trouvèrent pas. À défaut, ils évangélisèrent les Inuits. La plus vieille église de l’île, toute pimpante en bleu profond, témoigne encore de cette entreprise.
Vous appréciez cette escale touristique durant laquelle vous pouvez mieux appréhender l’artisanat groenlandais moderne. Les petites sculptures en bois de renne et les parures en laine de bœuf musqué font aussi partie des souvenirs que vous garderez de cet incomparable voyage.
Après le petit-déjeuner, débarquement par zodiacs puis route vers Kangerlussaq. Cernée par des glaciers et des paysages de toundra groenlandaise, où la nature est reine, découvrez les visages de cette petite ville particulière, ancienne base militaire américaine de la seconde guerre mondiale à la fin de la guerre froide.
Transfert jusqu’à l’aéroport international de Kangerlussuaq pour l’enregistrement de votre vol privé direct vers Paris (environ 5 heures de vol).
En fonction de vos envies, de la saison, des disponibilités et de la période à laquelle vous réservez votre voyage, le prix de votre voyage varie sensiblement. Le prix juste sera établi, avec votre conseiller expert, au moment de votre devis.
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Partez en toute sérénité grâce à nos Travel Assistants, qui vous accompagnent dans vos préparatifs de voyage.
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