Carnet de voyage
L'histoire du Mexique
Du 12ème siècle avant JC à la conquête espagnole en 1521, le Mexique a été le berceau de civilisations avancées telles que :
Olmèques (apogée de 1200 av. J.-C. à 500 av. J.-C.)
La culture et l’art olmèque sont encore mal connus aujourd’hui. Bien que leurs vestiges soient peu nombreux (têtes olmèques de la Venta, à voir en particulier au musée d’anthropologie de Xalapa), on estime que leur influence sur les autres civilisations de la Mésoamérique est décisive (invention de l’écriture et du calendrier, culte du jaguar et du dieu de la pluie, etc.).
Teotihuacán (100 av. J.-C. – 650 ap. J.-C.)
Teotihuacán est la plus grande cité-état précolombienne qui a dominé la civilisation du même nom. Elle constitue l’un des sites archéologiques les plus visités du Mexique.
Zapotèques (apogée de 200 à 700)
Aujourd’hui, 400 000 personnes parlent encore le zapotèque. L’un des principaux sites zapotèques est Monte Alban.
Mayas (apogée de 200 à 900)
La civilisation maya classique garde l’image d’« un peuple cultivé, brillant, singulier » que lui ont octroyé les archéologues du 19ème siècle en la comparant à la civilisation grecque antique. Pourtant, les études récentes montrent que ce n’est pas un trait caractéristique de cette civilisation par rapport au reste de la Mésoamérique. Les Mayas ont fondé de nombreuses cités-États, parmi lesquelles, sur le territoire actuel du Mexique, quelques-unes des plus importantes furent Calakmul, Palenque, Cobá, Uxmal, Dzibanché, Chichén Itzá, Mayapán, Tulum. Aujourd’hui, 2 millions de personnes appartiennent au groupe linguistique des Mayas
Toltèques (apogée du 1000 à 1200)
La capitale toltèque était Tula.
Aztèques (XIVe XVIe siècle)
Ce peuple est passé en moins de 200 ans d’une humble tribu nomade à un empire régnant sur un vaste territoire situé dans le centre du Mexique actuel. La capitale de l’empire aztèque, Mexico-Tenochtitlan, est devenue Mexico après sa destruction en 1521 par les conquistadors espagnols. L’empire s’effondrera peu après, en 1524.
Époque coloniale
Hernán Cortés, conquistador de l’empire aztèque. En 1519, les conquistadors, dirigés par Hernán Cortés, soumettent les Aztèques en tirant parti de la mythologie locale (Cortés se fait passer pour le descendant du dieu Quetzalcoatl). À la suite de différentes luttes, les Aztèques attaquent les conquistadors espagnols installés dans la ville de Mexico. Il s’en suit un massacre appelé la Noche Triste en 1520 aboutissant à l’éradication de la civilisation aztèque en 1525. Cortés se lance alors dans la conquête d’un vaste empire colonial appelé la Nouvelle-Espagne. Le territoire s’étendra jusqu’à une importante partie du sud des États-Unis actuels (notamment la Californie, l’Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas). Les principales villes mexicaines sont alors créées (Mexico sur les ruines de Tenochtitlán), Guadalajara, Puebla et Monterrey. Après la colonisation espagnole, des missionnaires arrivent dans le pays pour évangéliser la population qui avait survécu à la conquête. Parmi ces évangélisateurs, Bartolomé de las Casas se distingue par son désir de protéger la population indigène. Dès 1535, l’administration de la Nouvelle-Espagne est confiée à un vice-roi. Le premier sera Antonio de Mendoza, nommé par Charles Quint. Les trois siècles de domination espagnole (1525 – 1821) coïncident avec la création du Mexique en tant que nation latine, hispanique, catholique et métisse telle que nous le connaissons aujourd’hui. L’architecture, la gastronomie, les fêtes mexicaines, et la structure familiale sont encore aujourd’hui largement influencées par ces trois siècles de domination espagnole.
Indépendance
L’Acte d’indépendance du Mexique sera finalement signé le 28 septembre 1821. Parmi les éléments déclencheurs du mouvement indépendantiste, la conquête et l’occupation française de l’Espagne, au début du 19ème siècle par les troupes de Napoléon et l’avènement des idées libérales en Espagne tiennent un rôle important. Avec l’indépendance, les créoles purent devenir les maîtres du pays en accédant à toutes les fonctions auparavant réservées aux espagnols Le 4 octobre 1824, le Mexique se dote d’une Constitution, la République est née.
Guerre des Pâtisseries : Le gouvernement de Louis-Philippe 1er réclama la somme de 600 000 pesos (équivalant à l’époque à 3 millions de francs or) en réparation de l’ensemble des pertes subies par ses sujets. En 1838 une flotte française arriva au large de Veracruz. Les Français bombardèrent la ville et San Juan de Ulua. Les Français obtinrent des garanties quant au paiement de cette somme et se retirèrent après onze mois de blocus du port de Veracruz. Ce qui occasionna une perte pour le trésor mexicain calculée par le Journal des Débats de 2 200 000 pesos soit 11 millions de francs or.
Guerre américano-mexicaine : en 1836, le Texas proclame son indépendance du Mexique. Il sera annexé plus tard par les États-Unis. En 1846, le Mexique revendique le territoire compris entre le rio Bravo et le rio Nueces. Dès lors la guerre éclate entre le Mexique et les États-Unis et durera de 1846 à 1848. Les troupes américaines envahissent le pays et l’occupent de 1847 à 1848. Après la bataille de Chapultepec, le 14 septembre 1847, les troupes américaines hissent le drapeau américain sur le Palais National : la ville de Mexico est occupée. La guerre se termine par la signature en 1848 du traité de Guadeloupe Hidalgo par lequel le Mexique reconnaît le rio Bravo comme étant sa frontière avec le Texas. De plus, le Mexique cède plus de 40 % de son territoire aux États-Unis, soit près de 2 000 000 de km². Les États de Californie, Nouveau-Mexique, Arizona, Nevada, Utah, la majeure partie du Colorado et le sud-ouest du Wyoming représentent les territoires que les États-Unis ont annexés suite à la guerre américano-mexicaine. En 1857, est promulguée la constitution qui règle les institutions politiques mexicaines jusqu’en 1917
Deuxième intervention française, Exécution de l’empereur Maximilien de Habsbourg : En 1861, le gouvernement de Juárez décide la suspension du paiement de sa dette extérieure. La France, l’un des créanciers du Mexique, invoque le motif des dettes pour y intervenir militairement avec l’appui de l’ancienne puissance coloniale l’Espagne et de l’Angleterre. Profitant de la guerre civile qui déchire et absorbe les ressources du voisin du Nord, Napoléon III, avec la bénédiction du pape, pensait établir au Mexique un empire « latin » et catholique qui contrebalancerait le pouvoir grandissant des anglo-saxons. Des forces maritimes de ces trois pays débarquent à Veracruz en 1862. Le gouvernement mexicain après des négociations arrive à obtenir des Anglais et des Espagnols leur retrait (traité de Córdoba). La France continue donc seule cette expédition visant à établir un empire catholique et ami au Mexique.
Dès la fin de la guerre de sécession en 1865, Juárez trouve auprès des États-Unis, en échange de concessions sur le territoire mexicain, un soutien en armes et en hommes, ainsi que diplomatique. Ce nouvel appui et les succès militaires des républicains forcèrent les troupes françaises à se retirer. L’intervention au Mexique fut un grand échec pour Napoléon III. Le second empire mexicain durera jusqu’en 1867. L’empereur Maximilien est exécuté à Santiago de Querétaro. Durant toute cette période, Benito Juarez n’abandonna jamais le territoire national et continua d’exercer sa fonction de président de la République.
La présidence de Porfirio Díaz
Héros de la guerre contre les Français, Porfirio Díaz devient président du Mexique en 1876. Sa présidence dure jusqu’en 1911, apportant une longue période de tranquillité. le mécontentement d’une partie de la population – surtout la classe moyenne qui se sent abandonnée au profit des plus riches, déclenche la Révolution.
Révolution de 1910
Lors de la Révolution mexicaine, Diaz dut affronter plusieurs rébellions, dont celles de Francisco Villa dans le nord et d’Emiliano Zapata principalement dans l’État de Morelos. En 1911, après la prise de Ciudad Juárez, Diaz, qui voulait éviter une guerre civile préféra partir en exil en France. La révolution se terminera officiellement en 1917, date de la nouvelle constitution mexicaine
Époque contemporaine
Plutarco Elías Calles devient le Jefe maximo de la Revolución. En mars 1929, il fonde le Partido Nacional Revolucionario dans le but de contrôler et de surveiller les divers courants politiques.
En 2006 les résultats des élections nationales, qui donnent la majorité vainqueur par un infime pourcentage de voix, sont contestés, comme il est d’habitude au Mexique, par le perdant, qui dénonce des centaines d’irrégularités. L’objectivité veut que l’on fasse remarquer que les mêmes « erreurs » furent détectées en faveur du PRD. Un million de personnes descendent dans la rue à deux reprises pour montrer la contestation d’une partie de la population quant au résultat du scrutin. Le 9 août, un recomptage partiel a été effectué là où des irrégularités ont été prouvées conduisant à la confirmation officielle du résultat par le Tribunal Électoral du Pouvoir Judiciaire de la Fédération.
Ethnies
Le Mexique compte un peu plus de 106 millions d’habitants soit le pays hispanophone le plus peuplé largement devant l’Espagne et le 3e pays le plus peuplé du continent américain après les États-Unis et le Brésil. Au niveau mondial c’est le onzième pays le plus peuplé du monde. Il est peuplé en grande majorité de « Mestizos ». La population qui parle les langues indigènes (unique critère retenu par l’INEGI pour designer la population indigène) passa de 17% en 1895 à seulement 7% en 2000. Néanmoins en nombre absolu elle a cru en passant de 1 million en 1895 à 7 millions en 2000. Les spécialistes s’accordent pour dire qu’il y a plutôt 12,7 millions d’indigènes qui parlent ou non une langue indigène au Mexique.
Principaux groupes indigènes au Mexique :
Náhuatl 2.445.969
Maya (yucatèque) 1.475.575
Zapoteco 777.253
Mixteco 726.601
Otomí 646.875
Totonaca 411.266
Tzotzil 406.962
Tzeltal 384.074
Mazahua 326.660
Mazateco 305.836