Pour quelques heures ou plusieurs jours, embarquer à bord d’un train donne souvent la sensation de vivre une aventure à part entière. En une poignée d’escales ou en itinéraire complet, ce mode de déplacement vertueux offre une alternative facile à insérer dans un programme de découverte d’une destination. Découvrez notre sélection de parcours ferroviaires aux quatre coins du monde qui se révèlent plus séduisants les uns que les autres.
AU JAPON, À BORD DU SHIKI-SHIMA
Fuselage ultra moderne à l’extérieur et ambiance traditionnelle japonaise à l’intérieur : ce train d’exception qui sillonne le nord authentique du Japon selon trois itinéraires différents, ne ressemble à aucun autre.
Pourquoi embarquer à bord de ce train-là ?
Parce qu’il est exceptionnel en tous points ! Quai dédié en gare d’Ueno, à Tokyo, conducteur en gants blancs, personnel en uniforme aux petits soins et ambiance feutrée donnent le ton : le Shiki-shima se revendique train de luxe, à juste titre. La meilleure façon de découvrir le nord du pays, particulièrement en automne.
Ce qu’il faut savoir
Seuls 34 passagers ont le plaisir de monter à bord de ce train-couchette inauguré en 2017 et composé de dix voitures. Sa particularité gastronomique : au fil des régions traversées et à chaque arrêt, un grand nom de la cuisine japonaise monte à bord. L’idéal pour savourer des spécialités régionales magistralement mises en scène. Sans oublier que des sorties et excursions culturelles sont au programme de chaque journée de voyage.
Attention les yeux !
D’abord à l’intérieur avec, notamment, la très raffinée suite Shiki-shima, déployée sur deux niveaux et dotée d’un tatami pour méditer face aux décors naturels qui défilent. À l’extérieur, les paysages font passer les passagers à travers les différents climats de l’île de Honshu avec la région du Tohoku (et jusqu’à l’île d’Hokkaido). Presque 1 600 kilomètres parcourus paisiblement, à une moyenne de 80 km/h, pour admirer la ruralité japonaise faite de rizières et forêts de cèdres, mélèzes, érables, etc.
AUX ÉTATS-UNIS, À BORD DU COAST STARLIGHT
Entre Los Angeles et Seattle ou inversement, cette expérience ferroviaire mérite franchement d’être vécue. Paysages, repas et animations à bord, tout est épatant dans le plus beau train américain.
Pourquoi embarquer à bord de ce train-là ?
Parce qu’il entraîne ses voyageurs dans une confortable et captivante aventure sur la côte ouest américaine, en Première classe et ses chambres privées ou en classe Éco spacieuse et dotée de grands sièges. Vues panoramiques époustouflantes depuis un wagon à étage prévu à cet effet !
Ce qu’il faut savoir
En 35 heures de trajet entre les gares Union de Los Angeles et King Street de Seattle, cette ligne mythique longue de 2 216 kilomètres, traverse les États de Californie, d’Oregon et de Washington. Elle passe par les régions de Santa Barbara, de la baie de San Francisco, de Sacramento et de Portland. Sa mise en service date du 1er mai 1971.
Attention les yeux !
Ce train jouit d’une renommée légendaire en raison des paysages spectaculaires qu’il donne l’occasion d’admirer. Des sommets enneigés de Cascade Range et Shasta Mount aux forêts luxuriantes, en passant par les côtes bordant l’océan Pacifique, les passagers sont captivés par tant de splendeur. Ascension des Monts Klamath en passant par la forêt de Shasta-Trinity, traversée de la grande vallée agricole de la Willamette, en Oregon, etc. La liste des merveilles naturelles à découvrir pendant le voyage se montre interminable…
EN NORVÈGE, À BORD DU BERGEN RAILWAY
Entre Oslo et Bergen, ce train moderne n’en finit pas d’épater ses voyageurs grâce à un itinéraire qui traverse de paysages d’une beauté saisissante, entre canyons, forêts et ponts de pierre.
Pourquoi embarquer dans ce train-là ?
Parce qu’il parcourt avec fluidité les 500 kilomètres qui séparent Oslo, la capitale norvégienne, à Bergen, la deuxième ville du pays située sur la côte sud-ouest, étape incontournable du pays. Ce convoi ferroviaire promet un voyage spectaculaire d’une durée de 7 heures.
Ce qu’il faut savoir
Dans la vallée de Hallingdal, le train s’arrête en gare de Flåm après avoir emprunté la descente la plus raide au monde. Ici, on s’arrête pour visiter son parc aux ours baptisé Bjørneparken (avec léopards de l’amour, élans, lynx crocodiles, etc.) ou faire du VTT. Le plateau montagneux de Hardangervidda et ses fabuleux paysages, à 1 237 mètres d’altitude, vaut aussi le détour.
Attention les yeux !
Emprunter le sentier de Prestholtstien, pourvu de marches, entraîne jusqu’au sommet du mont Hallingskarvet – la promesse d’un panorama exceptionnel ; les plus téméraires opteront pour une descente de folie, suspendus à l’une des plus longues tyroliennes du nord de l’Europe au Geilo Sommerpark ;
À ne pas louper non plus, Finse, point culminant de la ligne de Bergen. Ce petit hameau de montagne, uniquement accessible par le train, est le point de départ de la Rallarvegen, l’un des plus beaux itinéraires cyclables de la Norvège.
EN INDE, À BORD DU DARJEELING HIMALAYAN RAILWAY
Dans l’État du Bengale-Occidental, cet étonnant train surnommé « Toy Train » en raison de sa petite taille offre l’opportunité de vivre une expérience inoubliable.
Pourquoi embarquer dans ce train-là ?
Parce que pendant 82 kilomètres, il emprunte une ligne ferroviaire étroite (61 centimètres de large), datant de 1881 et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Son tracé longe une vallée dans les contreforts de l’Himalaya et grimpe, passant de 121 mètres à 2 076 mètres d’altitude, grâce à plusieurs boucles et six zigzags en forme de Z. Ce voyage hors du commun dure 7 heures.
Ce qu’il faut savoir
Le convoi relie New Jalpaiguri à Darjeeling, via les villages de Siliguri et Tindharia, à une vitesse moyenne de 16 km/h. Et le train à vapeur relie en deux heures Darjeeling et Ghum, la station la plus élevée d’Inde où il faut absolument visiter le musée du train.
Attention les yeux !
Dans la partie haute de la boucle Batasia, chaque instant est un plaisir pour le regard : le panorama sur le mont Kangchenjunga, sommet himalayen qui culmine à 8 586 mètres, à la frontière indo-népalaise, est véritablement exceptionnel ; la beauté des paysages fleuris ou brumeux coupe littéralement le souffle. Sans oublier que depuis le convoi, les voyageurs ont aussi l’opportunité d’admirer les plantations de thé à perte de vue ainsi que d’exubérantes forêts vierges.
VERS ISTANBUL, À BORD DU NOSTALGIE-ISTANBUL-ORIENT-EXPRESS
En Europe, cette véritable légende du rail sillonnera à nouveau le Vieux-Continent, d’un bout à l’autre. Ce sera LE voyage à prévoir l’an prochain.
Pourquoi embarquer dans ce train-là ?
Parce qu’il s’apparente plutôt à une croisière luxueuse qu’à un simple voyage en train. 100 % mythique, le Nostalgie-Istanbul-Orient-Express, version XXIème siècle, représente la quintessence du slow travel, dans un décor Art déco élégant, glamour et ultra raffiné. Le convoi doit emprunter son itinéraire d’origine entre Paris et Istanbul.
Ce qu’il faut savoir
Ce fabuleux train, qui a effectué son premier voyage le 4 octobre 1883, de Paris à Constantinople, l’actuelle Istanbul, via Strasbourg, Vienne et Budapest, reprend du service en 2025 pour sillonner l’Europe comme au bon vieux temps. Le palace sur rails sera composé de 17 voitures originales datant des années 1920. Une belle façon pour cette légende du rail de fêter ses 140 ans !
Attention les yeux !
Pour qui apprécie l’Art déco, l’intérieur des voitures est d’une beauté à se damner. Marbre, bronze, marqueterie, palissandre, lampes signées de la cultissime maison Lalique, etc. : l’enchantement est permanent, du wagon-bar aux cabines équipées d’une salle de bain avec cabinet de toilette et douche. Quant à la Suite Présidentielle Orient Express, elle occupe une voiture entière de 21 mètres de long avec pièce secrète dédiée aux épicuriens… Quel programme !
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